Histoire de testicules.
Les mâles sont parfois sujets à une anomalie physique : La monorchidie ou la chryptorchidie. Plusieurs questions se posent alors, aussi bien pour l'éleveur que pour l'acheteur du chien.
La monorchidie : Un seul testicule existe dans le corps du chien, qu'il soit descendu dans le scrotum ou non.
La chryptorchidie : Le chien est né avec deux testicules, un seul est descendu normalement dans la bourse. L'autre se trouve sous la peau ou bien dans l'abdomen.
D'après la loi un chien est considéré comme définitivement monorchide/chryptorchide à partir de l'âge de 4 mois. Dans de très rares cas un testicule manquant peut encore descendre mais généralement le chiot âgé de 2 mois a ses deux "cacahuètes" bien visibles. Si l'acheteur voit qu'il en manque un il discutera de ce problème avec l'éleveur.
Un chien qui n'a pas ses deux testicules descendus à l'âge de 2 mois a environ 15 % de chance qu'ils fassent leur apparition par la suite. Les vétérinaires proposent parfois des cures de piqûres d'hormones pour favoriser la descente, mais on ne sait pas vraiment si le traitement est justifié, car on compte à peu près 15 % de réussite parmi les chiens traités, ce chiffre pouvant se confondre avec celui des chiens qui se débrouillent bien tout seuls !
Lorsqu'on aperçoit un seul testicule normalement descendu on a parfois du mal à savoir s'il en un deuxième caché. Des examens existent sous formes de tests hormonaux pour savoir si le chien a effectivement deux testicules ou s'il n'en a qu'un seul. Le "hic" est qu'il faut alors enlever le testicule apparent pour éviter qu'il "réponde" au test. Le vétérinaire peut également aller à la recherche dans l'abdomen de l'animal lors d'une intervention chirurgicale.
On conseille vivement de castrer le chien : enlever le testicule se trouvant dans l'abdomen une fois que l'animal a atteint la maturité sexuelle, car si dans seulement 15 % des cas le chien développe un cancer du testicule caché, comment savoir s'il fait partie de ces cas ? Oui, il est vrai qu'il reste 85 % de chance pour qu'il s'en sorte sans dommage, mais il y a tout de même un risque.
Les éleveurs sérieux gèrent la reproduction de leurs chiens, aussi faut-il écarter tous les sujets atteints des anomalies citées ci-dessus de ce circuit, le but étant d'éradiquer cette tare.
En vendant le chiot concerné, l'éleveur doit signaler le défaut à l'acheteur ;
il notera sur le certificat de vente (obligatoire lorsqu'on cède un chien répertorié à la SCC) que le sujet présente cette anomalie et qu'il doit être écarté de la reproduction. Il signalera également que la castration est conseillée à l'âge de 2 ans environ.
Le prix de vente d'un chien monorchide/chryptorchide diminuera normalement par rapport aux prix d'un sujet sain. La confirmation n'étant pas possible, le chien ne pourra jamais concourir officiellement ni en expositions de beauté, ni en courses.
Attention, un chien monorchide/chryptorchide vit parfaitement bien si on prend les précautions citées ci-dessus, il sera un excellent compagnon de tous les jours.
Quelques propriétaires se laissent avoir en se disant que tout se passera bien, car ce petit bout de chiot plein de vie paraît être en bonne santé. Il l'est sûrement, mais à condition de prendre quelques précautions.
Certains éleveurs conseillent aux nouveaux propriétaires différentes méthodes pour faire descendre le(s) testicule(s) manquant(s) une fois qu'ils ont cédé le chien.
"Massez-le, le testicule va descendre." ► Si rien ne se passe, l'éleveur pourra alors dire que le propriétaire n'a pas assez massé !
"Il faut faire des cures de piqûres d'hormones, ça marche à tous les coups." ► Le traitement restant inefficace, l'éleveur malveillant trouvera un facteur "fautif" ne résidant pas chez lui.
Attention ! Je sais que le paragraphe ci-dessus paraît dur, mais certains éleveurs peu scrupuleux n'hésitent pas à éviter le sujet épineux de testicules
Heureusement, tous les éleveurs ne sont pas malhonnêtes, n'ayez pas peur de poser des questions lorsque vous voulez acheter un chiot. Le meilleur moyen d'évacuer un problème est d'en parler !